Extrait du livre « Regard sur l’Ostrevant » d’André Lebon

L’habitude de fabriquer son pain à la maison demeure vivace jusqu’en 1900, surtout dans les villages ruraux où chacun produit ou peut acquérir aisément des céréales.
L’aliment est précieux et jouit du prestige attaché à son rôle essentiel dans la nourriture de l’homme. Aussi est-il sacrilège de jeter la moindre croûte et l’homme des champs ramène dans sa musette les petites miettes de son repas pour ses enfants qui attendent avec joie ce « pain d’alouette ».
Les fours sont souvent installés chez les agriculteurs dans un angle de la cheminée ou même parfois à la cave dans le prolongement du conduit de fumée. Les fournils communautaires restent nombreux, en particulier dans les corons du pays minier, un four pour vingt maisons. On fabrique le pain « d’cuitie », en général pour une semaine et, chez certains, pour quinze jours.
Par superstition, on ne cuit pas le vendredi, ni le 13 du mois.
Le four est allumé à la paille de lin et chauffé au bois. La farine est délivrée par les meuniers dont les assistants (« cache-manées ») passent avec des ânes recueillir les grains et livrer ensuite la farine.
Le plus riche confectionne son pain avec de la pure farine de froment. Mais pour le peuple c’est un luxe rare. Le plus souvent il se contente de méteil (1/3 de froment et 2/3 de seigle) ou d’un mélange de froment et d’épeautre, variété d’orge secondaire. Le pétrissage s’effectue dans la maie, le pétrin rustique de bois blanc que tout le monde possède.
Dans les communes où il existe une brasserie, on va y chercher de la levure de bière, de « l’jé ». Sinon la ménagère utilise du levain, boule de pâte conservée de la précédente fournée……… la pâte lève dans les paniers en osier, mais souvent à défaut de ces couteux ustensiles on confectionne simplement des boules de six livres environ qui sont entreposées pendant quelques heures sur des planches en face du foyer.
A Hélesmes (59), les boules de pâte sont placées entre deux linges sous l’édredon à même le lit, pour profiter de la chaleur laissée par les corps après la nuit…………….
(À suivre…..)

el semaine passée ,ej sus allé din einne since pour aquater des pétotes, ech sincier ,m' a fait vire sin four à pains ,, yvoudros que j'y arfasse es plaque ed cuisson in briques pis arfaire el façade du four, comme din l' temps, et cha cha deminde réflexion, car , faut tout démolir et artrouver les meme briques,pour pouvoir arfaire l'original, , y m'a amené din einne étape , et là surprise, y avot trois palettes ed briques qui avot nettyé et ringé, , du coup ach printemps qui vient , ej vais m'amettre , à l'ourache

Ch'étot quo tin méti à ti? Maçon ou boucher?

j'ai été boucher de 64 à 68 avec in cap , après cha j'ai travaillé din l'batiment j'ai passé min cap ed macon briqueteur, et in 81 , j'ai travaillé in cheminées, ,in fabrications et pose de cheminées!!

T'étos un bon parti ti dis donc... te pouvos t'occuper du minger, des trinsformations de l'majon et du cauffache.

in 63 , j'avos treize ans, ej me sus imbauché al fosse,etlus aient dit que j'avos quatorze ans, , ej voulos pus aller à l'école,et ej voulos travailler,min père y avot été blessé al fosse, quand, min père y a eu ech papier d'imbauche, y a pas voulu que j' devienne mineur ,du coup y à fait einne derogation ach président , et y m' a plaché din einne boucherie à marques en baroeul, et y m'a dit si t'a pas tin cap ed boucher , té met pus einne patte al maison,du coup j'ai bosé et j'ai eu min cap, comme à l' époque chétot in métier pénip et que cha payos pas , jjjj'ai partis din l' batiment,j'étos manoeuf et plus crevé, mais ej gagnos ed plus, et j'ai gravis les échlonscomme aide mchon , alors j'ai passer min cap ed machon briqueteur, , voilà em histoire

ouai inda qui ont de l'chance !

Bon, j'arcomminche vu qu'à priori min messache i s'a tamponné avec ch'ti à annesophie et qu'i s'a désintégré!

Je dijos qu'i a eune séquo d'incroyape dins t'n'histoire, ch'est que les mines is t'ont imbauché, sins deminder l'avis à tes parints, alors que t'étos loin d'être majeur.

Et je pinsos du coup qu'is devottent aussi sauter à deux pids au-dessur d'autres réglemintations. Cha fait peur...

Dins ches annèes la is n' étotent pas trop argardant aveuc les formalitès. T' avos l' drot d' quitter l' école après l' Cirtificat, ou à 13 ans et d' t'imbaucher à l' fosse, bin souvint pour pousser les barrous au fond. J' ai connu des camarates qu'is sont dallés s' imbaucher sans démander l' permission à leus pères.
. A savoir qu' 13 ans, pour l' Education Nationale, ch' est l' ache qu' t' as inter le premier janvier et l' 31 décempe d' l' année civile ! ! ! ( eune belle connerie in douce) c'qu' i fait qui a des éfants qui travaillotnt avant leurs 13 ans ! ! ! ! mais pas avant la fin d' l' année scolaire qui finichot l' 14 juillet à l' époque.

. Au sujet du pain. Dins min premier villache, in 1960 i avot un vrai four à pain pour tout l' villache. I servot quand qu'i avot des fêtes pour faire cuire les tartes des gins.... In in veyot arriver ... J' sais pus combien à l' maijon ! ! !
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. Dins l' villache d' à côté, l' boulanger faijot sin pain dins un four in briques li ausssi .! ! ! des gros pains ronds qui sintotent jolimint bons ! ! i et jusse à côté, eune tiote charcut'rie qui faijot un pâté maijon, sans colorants et saloperies....I a quate ou chinq ans, j' passos core par la pour acater s' viante et sin pâté ! ! ! introuvapes ailleurs...
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. Mi j' fais l' mien, d' pain mais j' ai pas d' four à pain ! ! !
. J' mets pas chinq minutes pour in torcher un...après cha s' fait tout seul..... L' finme d' min camarate syndiqué gardinier alle m' dit " Vote pain, in dirot du gatieau ! !"
..... Alle n' osse pétète pas dire qu' i n' est pas bon ; ! ! !

. Z' avez vu cha, onsse bougies in deux cops, j' comminche à vire clair ! ! !

ech sincier y veut faire du pain ed campagne,et faire cuire ses patés aussi, ché pour li vinte as ferme, yà cinq six ans j'y avos fait in fumoir, y fume ses jambons et poitrines fumées,

Un sincier comme cha, ch'est précieux car ch' est fort rare.....Ch' t' eune bonne adresse à savoir ! ! !